Le SuperMétro de Paris

Le supermétro plaît déjà à la RATP



« Un changement d’époque ». C’est ainsi que le président de la RATP, Pierre Mongin, a qualifié jeudi le projet de Grand Paris de Nicolas Sarkozy prévoyant 35 milliards d’investissements dans les transports en Ile-de-France, dont un projet de métro automatique de 130 km. « On est à la même échelle historique » que lorsqu’il a fallu créer 100 km de métro en trente à trente-cinq ans au début du XX e siècle, a-t-il estimé.

« Là, on nous demande de faire 130 km en dix ans. »
Le président de la RATP a confirmé qu’un établissement spécifique ad hoc sera créé pour la construction du métro automatique, dont les travaux doivent commencer avant 2012. L’ouvrage sera ensuite remis au Syndicat des transports d’Ile-de-France (Stif) pour exploitation. M. Mongin a expliqué qu’il ferait tout « pour que la RATP soit en mesure de remporter » l’appel d’offres. Il s’est dit satisfait que le tracé du métro automatique « reprenne une bonne partie » de celui du projet de la RATP et de la région Métrophérique-Arc Express. « La désaturation du réseau passe par là », a-t-il assuré.

Les travaux devraient commencer avant 2012


« Un métro aérien, chaque fois que c’est possible », comme l’a demandé M. Sarkozy, « ça nous va très bien », a-t-il dit, relevant toutefois que « le souterrain coûte parfois moins cher que le métro aérien », à cause de l’achat du foncier et des procédures avec les riverains. Il a également relevé le souci du gouvernement de desservir avec un moyen de transport lourd des territoires défavorisés, comme Clichy-Montfermeil. Le patron de la RATP a estimé qu’il faudra commencer les travaux par le prolongement au nord de la ligne 14, « épine dorsale » du futur réseau et « référence mondiale du métro automatique ». Interrogé sur une éventuelle fusion de la RATP et de la SNCF, il a répondu que « les deux entreprises ne sont pas en concurrence » et que « ce qui compte, c’est le résultat pour le voyageur ».


Le Parisien