Haïti: nouveau séisme de magnitude 6


Nouveau séisme. Un puissant séisme de magnitude 6 a secoué ce mercredi matin Haïti, huit jours après le tremblement de terre du 12 janvier, a annoncé l'Institut de géophysique américain (USGS).

Selon l'USGS, le séisme s'est produit à 11H03 GMT et son épicentre a été localisé à une profondeur de seulement 10 kilomètres, à 59 km à l'ouest de Port-au-Prince.

Dernier bilan provisoire du quai d'Orsay: 17 Français décédés, 16 portés disparus, annonce le ministère des Affaires étrangères.

Un bébé de 23 jours sauvé des décombres. Un bébé de 23 jours a été sorti vivant des ruines d'une maison à Jacmel, ville du sud d'Haïti, par des secouristes français, a rapporté mercredi la radio France Inter. Cette petite fille, prénommée Elisabeth, a été découverte dans une cavité, sous les ruines d'une maison, après cinq heures d'efforts de trois équipes de secouristes français, selon un envoyé spécial de la radio. L'oncle de la fillette a précisé au micro de France Inter qu'elle était âgée de 23 jours. L'enfant, qui est tonique, ne présente aucun trace d'ecchymoses et se porte bien, a été transféré vers un hôpital de campagne monté par des Américains à Jacmel. Selon l'ONU, les équipes de secours internationales ont sauvé au total 121 personnes prises sous les décombres de bâtiments effondrés lors du séisme qui a frappé Haïti le 12 janvier.

Sauvée des briques. Une jeune Haïtienne de 25 ans a été sortie vivante et en bonne forme des décombres d’un supermarché mardi soir, soit sept jours après qu’un séisme a ravagé une bonne partie de Port-au-Prince, ont constaté plusieurs journalistes de l’AFP. «Elle est consciente et en bonne forme», a déclaré Thierry Cerdan, responsable de Secouristes sans frontières. Le séisme du 12 janvier a surpris Hoteline Losana alors qu’elle se trouvait dans un appartement situé au-dessus du petit supermarché. Elle est restée sept jours allongée sous les gravats et n’a dû sa survie qu’à la position dans laquelle elle s’est retrouvée coincée et qui lui permettait de respirer et de faire quelques mouvements.

Washington indulgent avec les Haïtiens sans papiers. Les Etats-Unis s’attendent à ce qu’entre 100.000 et 200.000 Haïtiens fassent une demande d’asile temporaire auprès de leurs services d’immigration, une possibilité accordée par Washington à ceux qui se trouvaient illégalement sur son sol au moment du séisme du 12 janvier. Les demandes d’asile temporaire seront étudiées «à partir de jeudi», a dit Alejandro Mayorkas, directeur des services de l’immigration (USCIS). Ceux qui ne pourront pas acquitter les 130 dollars de frais de dossiers (470 dollars en cas de demande d’un permis de travail) s’en verront dispensés, a-t-il précisé.

La colère de MSF. Un avion de Médecins Sans Frontières (MSF) a été empêché d’atterrir à trois reprises à Port-au-Prince, a indiqué mardi un communiqué de l’organisation. L’avion-cargon transportant 12 tonnes d’équipement médical, dont des médicaments, du matériel chirurgical et deux appareils de dialyse, s’est vu refuser par trois fois l’atterrissage à l’aéroport de Port-au-Prince depuis dimanche soir, malgré des assurances répétées quant à sa possibilité d’atterrir, a précisé MSF. Depuis le 14 janvier, cinq avions de MSF ont été déroutés de leur destination de Port-au-Prince vers la République dominicaine. «Cinq patients sont décédés au centre médical de Martissant à cause du manque de matériel médical qui se trouvait à bord de cet avion», explique dans ce communiqué Loris de Filippi, coordonnateur d’urgence pour MSF à l’hôpital Choscal à Cité Soleil.

Les Casques bleus renforcés. Le Conseil de sécurité de l’ONU a approuvé mardi l’envoi de 3.500 Casques bleus supplémentaires en Haïti, des renforts rendus nécessaires par la nécessité de protéger les couloirs humanitaires et la sécurité des convois d’aide. Ces renforts vont porter à plus de 12.500 le nombre de troupes de la Mission de paix de l’ONU (Minustah), stationnée dans l’île depuis 2004 et qui dispose en plus de quelque 2.000 personnels civils.

La bavure. Une adolescente de 15 ans a été tuée mardi par des tirs de la police qui cherchait à disperser des pillards à Port-au-Prince, la capitale haïtienne détruite par le séisme du 12 janvier, selon des membres de sa famille. Un photographe de l’AFP, arrivé sur les lieux après les tirs, a confirmé que la jeune fille était morte et présentait une blessure par balle à la tête. Certains témoins en colère, dont le père de la jeune fille, ont affirmé que les policiers l’avaient délibérément visée, tandis que d’autres témoins parlaient de tirs d’avertissement qui ont malencontreusement été déviés.

Source: AFP