Pétrole : Obama veut forer en mer



Le président américain a annoncé mercredi l'ouverture de nouvelles zones à l'exploration pétrolière et gazière au large des côtes américaines.

Dans l'espoir de rallier quelques républicains à son projet de loi sur l'énergie et à la lutte contre le changement de climat, Barack Obama vient de mécontenter les écologistes. Le Président des États-Unis a surpris ses alliés en proposant d'ouvrir l'exploration pétrolière et gazière à des vastes zones d'océan au large des côtes de Virginie et jusqu'en Floride. Une partie des côtes de l'Alaska et l'est du Golfe du Mexique est également concernée par ce revirement.

Dans l'esprit du Président américain, il s'agit de faire un compromis entre les partisans de l'interdiction de tout forage et ceux qui au contraire, généralement républicains, prônent le maximum de liberté pour rechercher du pétrole et du gaz, créer des emplois et réduire la dépendance des États-Unis à l'égard de l'énergie importée. Pour autant nombre de républicains en Floride et en Alabama par exemple s'opposent aux plans de la Maison blanche. Le Département de l'Intérieur précise que tout forage dans ces zones ne pourra intervenir qu'au delà de 200 km. Rien ne serait donc visible des côtes. Par ailleurs la Baie de Bristol, en Alaska, zone de pêche importante, serait de nouveau couverte par une interdiction d'exploration qui avait été levée par le Président Bush.

Les dernières estimations de réserves possible de pétrole ou de gaz dans ces zones remontent à des dizaines d'années. Elles permettent d'espérer dégager des réserves équivalentes à trois années de consommation américaine de pétrole et deux années de consommation de gaz. Si ces estimations se vérifient, elles démontreront que l'exploration n'est pas une solution suffisante pour redonner aux États-Unis leur indépendance énergétique.

Voilà plus de 20 ans que l'essentiel des eaux au large des côtes américaines sont interdites à l'exploration pétrolière. La grande exception est le Golfe du Mexique. Barack Obama espère que ce changement de politique permettra de rallier quelques élus républicains à son projet de création d'un marché des droits à émettre des gaz à effet de serre. Depuis des mois ce projet est bloqué au Sénat.

Source: www.lefigaro.fr