Les socialistes sanctionnés en Catalogne


Les socialistes ont perdu le pouvoir, dimanche 28 novembre, en Catalogne, où les nationalistes de Convergencia i Unio se sont imposés à l'occasion des élections régionales. Le CiU a obtenu 38,13 % des voix et 62 élus au Parlement régional, pas loin de la majorité absolue de 68 sur 135. Le Parti socialiste catalan, émanation du PSOE du chef du gouvernement espagnol José Luis Rodriguez Zapatero, obtient 18,55 % et 28 sièges (37 actuellement), et le Parti populaire 12,35 % des voix et 18 élus.


Le président du gouvernement régional, le socialiste José Montilla, a souhaité aux vainqueurs de réussir "face à une situation économique particulièrement difficile". C'est une lourde sanction pour le gouvernement Zapatero et sa politique d'austérité très impopulaire, à un an et demi des législatives de 2012.

"Débâcle", titrait le quotidien El Mundo en commentant cette défaite, la plus lourde pour les socialistes catalans depuis le début des élections régionales en Espagne, en 1980. Cette défaite infligée au Parti socialiste catalan, qui gouvernait la région depuis sept ans avec l'appui de deux autres formations, reflète l'inquiétude des électeurs face aux difficultés économiques. Elle sonne comme une mise en garde pour le Parti socialiste de José Luis Rodriguez Zapatero avant les régionales de l'an prochain et les législatives de 2012.

Longtemps première région économique d'Espagne avec ses sept millions d'habitants sur 47 millions, la Catalogne, avec un tissu industriel surtout composé de petites et moyennes entreprises, a payé particulièrement cher les retombées de la crise. La gestion menée depuis 2003 par l'alliance de trois partis de gauche a été mise en cause pour expliquer le recul de la région, passée en 2009, avec 18,68 % du PIB national, derrière celle de Madrid (18,71 %). La dette catalane a, elle, flambé pour atteindre 29,5 milliards d'euros fin juin 2010.

Source: www.lemonde.fr

La Catalogne décide le futur politique de l'Espagne


Cinq millions d'électeurs votent dimanche pour élire un Parlement régional doté de larges pouvoirs.

Les cinq millions de Catalans appelés aux urnes pour élire les députés de leur Parlement régional devraient infliger ce dimanche un sérieux revers au gouvernement socialiste dirigé par José Luis Rodriguez Zapatero. Ce résultat signerait la fin de sept années de gestion de la gauche et le retour en force des nationalistes, battus en 2003 après vingt-trois ans de pouvoir. Six mois avant les élections municipales et le renouvellement de 13 des 17 gouvernements autonomes, un tel échec serait du plus mauvais augure pour le premier ministre espagnol. Le risque d'une spirale de défaites fait désormais trembler la gauche espagnole.

Dimanche, c'est pourtant par défaut que les nationalistes de Convergència i Uniò (CiU, centre droit) devraient remporter les élections. Selon les sondages, le taux d'abstention pourrait dépasser 50 %. Face aux nationalistes, la coalition de gauche sortante, le «Tripartit» (socialistes du PSC, indépendantistes d'ERC et Verts d'ICV), a mené campagne en ordre dispersé, comme convaincue de son propre échec. La Catalogne, l'une des communautés autonomes les plus riches d'Espagne, est touchée comme les autres par la crise. Son taux de chômage, 17,4 %, est à peine inférieur à la moyenne nationale et, comme le reste du pays, elle est coincée entre l'obligation de réduire les déficits et la nécessité de relancer la croissance.

Parodie de film X
Malgré les larges compétences dévolues au Parlement régional en matière de santé, d'éducation ou d'économie, le débat d'idées a brillé par son absence. À sa place, les électeurs ont assisté à une guerre de vidéos fantaisistes, le seul sujet qui a occupé la presse espagnole plusieurs jours de suite. Dans un spot électoral, une candidate conservatrice est ainsi apparue en peignoir, dans une parodie de film X. Pour sa part, le Partit dels Socialistes de Catalunya (PSC) a proposé à ses électeurs d'expérimenter un orgasme en déposant dans l'urne le bulletin de son représentant, le très austère José Montilla, président sortant. Enfin, la représentante de la droite espagnole, Alicia Sánchez Cámacho (Partido Popular, PP), est apparue dans un jeu vidéo, perchée sur une mouette - l'emblème de sa formation - et bombardant les principaux problèmes catalans dont… les immigrés !

Sexe, populisme et mauvais goût ont ainsi rythmé la campagne. Une stratégie classique de marketing, appliquée à la politique : face au désintérêt des électeurs, mieux vaut que l'on parle du parti pour le critiquer plutôt que l'on n'en parle pas. Les grands favoris du scrutin se sont au contraire gardés de ce genre de dérapages. Les sondages situent CiU à la lisière de la majorité absolue au Parlement, la chambre régionale. Son leader, Artur Mas, «a mené la campagne plus sérieuse de tous les partis, sans faire de grandes promesses», juge Josefina Elias, directrice de l'Institut Opina. En Catalogne, tous les analystes ont une lecture régionale de la probable alternance : les électeurs, lassés d'une coalition hétéroclite, demandent un gouvernement fort et cohérent face à la crise.

Frappée par la crise, l'Irlande redevient une terre d'émigration


L'Irlande va mal. Durement frappée par une double crise, financière et immobilière, le fringant "Tigre celtique" du début des années 2000 n'est plus que l'ombre de lui-même : son PIB s'est effondré de 7 % en 2009, le déficit atteint 32 %, le chômage touche 14 % de la population, et la récession ne semble pas terminée. L'Union européenne craint une faillite qui mettrait en péril l'ensemble de la zone euro.


Et quand ça va mal, l'Irlandais prend la route : l'Irlande est redevenue une terre d'émigration. La publication, fin septembre, d'un rapport du Central Statistics Office (CSO), l'Insee local, a jeté un froid dans le pays. Pour la première fois depuis la croissance exceptionnelle des années 1990, le nombre des partants dépasse celui des arrivants. En un an, d'avril 2009 à avril 2010, 65 100 personnes ont quitté l'île tandis que seulement 30 800 personnes s'y sont installées. Trois ans plus tôt, en 2007, elles étaient 42 000 à partir du pays et 110 000 à faire le chemin inverse pour tenter l'aventure irlandaise. Cette année-là, les immigrés représentaient 11 % de la population irlandaise.

Le départs des Européens de l'Est. Première cause de ce revirement spectaculaire, le départ des immigrés arrivés sur l'île ces dernières années. Au tournant des années 2 000, des centaines de milliers d'entre eux étaient arrivés d'Europe centrale et orientale – de Pologne et des pays baltes principalement –, attirés par le rugissement du "Tigre" et sa politique migratoire très accueillante. Ils se sont faits ouvriers, serveurs ou vendeurs pour les moins qualifiés, ingénieurs, architectes ou informaticiens pour ceux qui avaient fait des études supérieures. L'heure du retour a sonné.

"Ces immigrés d'Europe de l'Est ont massivement occupé les emplois nouveaux créés par le boom économique, dans les secteurs de la manufacture, de l'assemblage, des services, explique M. El Mouhoub Mouhoud, professeur d'économie à Paris-Dauphine et spécialiste des migrations. Aujourd'hui, ce sont ces secteurs qui souffrent le plus. Les immigrés sont donc les premiers à souffrir de la crise. Leur départ n'est pas étonnant."

Par ailleurs, tout comme les jeunes Irlandais des années 1980 – la "génération Ryanair" qui partait travailler à l'étranger pour de courtes périodes –, "beaucoup de ces travailleurs venus de l'Est avaient immigré avec la perspective d'un retour rapide, sans construire de famille en Irlande", explique M. Mouhoud.

Le départ des Irlandais. "La nouvelle a fait l'objet d'un entrefilet dans la page des sports, mardi dernier. P.J. Banville, attaquant vedette de l'équipe de football gaélique du comté de Wexford, n'y jouera plus à la saison prochaine. Il émigre en Australie avec sa compagne." La chronique du journaliste Fintan O'Toole dans les colonnes de The Observer, dimanche 14 novembre, débute par ces mots, à la mesure du désarroi de tout un pays qui pensait en avoir fini avec l'exil. Sur les 65 300 personnes qui ont émigré entre avril 2009 et avril 2010, 42 % sont des nationaux irlandais, selon le rapport du CSO.

Les jeunes sont les premiers à partir, découragés par un marché du travail devenu amorphe. "Les étudiants partent étudier à l’étranger à cause des frais d’inscription trop élevés, mais ils quittent aussi le pays parce qu’il n’y a pas de boulot en ce moment. Il y a actuellement 100 000 jeunes diplômés au chômage dans le pays. Selon les autorités, 100 jeunes diplômés de 2009 quittent le pays chaque semaine", témoigne Gary Redmond, président de l'Union des étudiants d'Irlande, sur le site des Observateurs de France 24. Avant de mettre en garde : "Plus la crise économique sera longue, moins les jeunes émigrants voudront rentrer à la maison !"

Les destinations plébiscitées ne sont plus l'Angleterre et les Etats-Unis, comme au temps de l'An Gorta Mór, la "Grande Famine" des années 1840, mais l'Australie et le Canada. Le Globe and Mail canadien décrit d'ailleurs le profil d'émigrants d'un autre type, plus âgés, expérimentés, mais ruinés par la crise – comme celui de Gavin O'Brien, un électricien installé à Toronto après qu'il a dû abandonner sa maison. Un cas typique de la situation irlandaise, selon M. El Mouhoub Mouhoud : "Il y a une tradition irlandaise de quitter le pays lorsque ça va mal que l'on ne retrouve nulle part ailleurs en Europe."

Un constat que les reporteurs du Globe and Mail ont fait à leur façon : "La police irlandaise récupère de plus en plus souvent des voitures abandonnées sur les parkings aux alentours de l'aéroport de Dublin."

Benoît Vitkine

Source: http://www.lemonde.fr/economie/article/2010/11/19/frappee-par-la-crise-l-irlande-redevient-une-terre-d-emigration_1442496_3234.html

Comment faire craquer son prof


Le magazine de Canal + Lundi Investigation vient de consacrer un sujet aux « profs qui craquent« . 52 minutes assez classiques, où sont passées en revue des cas de violence scolaire ordinaire, du lycée Camille Claudel de Mantes-la-Ville, où, en mai dernier, un jeune avait agressé deux élèves et un enseignant, au collège Martin Luther King de Calais, où deux bombes artisanales avaient été jetées contre une surveillante en avril. On y reparle de Karen Montet Toutain, poignardée en 2005, et l’on rappelle que la massification de l’enseignement, décidée dans les années 1980, en intégrant de nouveaux profils d’élèves, issus de milieux moins favorisés, peut aussi expliquer une partie des flambées de violence auxquelles doit faire face l’Education nationale. Intéressant, mais connu.

Trois aspects retiennent l’attention dans ce documentaire. D’abord, une heure dans une classe d’anglais de seconde, avec une enseignante du lycée Camille Claudel. L’appel est effectué au bout de 12 minutes de chahut, au cours desquels on réalise à quel point il est dur de faire simplement asseoir les élèves. Les premiers mots d’anglais sont prononcés au bout de 19 minutes, et sont couverts par les remarques variées des élèves. Alors que le cours n’est pas encore fini, la prof court après un lycéen qui est tout simplement déjà dans le couloir, prêt à sortir… Le pire, c’est le verdict de l’enseignante à l’issue de l’heure : « On s’en est pas trop mal sortis, j’ai pu faire trois exercices, ils ont joué le jeu… » Ha bon? Et quand ça se passe mal, alors, ça donne quoi?

Le deuxième point intéressant, ce sont les vidéos, prises sur youtube ou dailymotion, qui expliquent comment « faire craquer son prof » ou mettre « le bordel en cours ». Pleins de petits trucs et astuces imparables pour rendre dingue les enseignants… Bien pratique, donc. On peut ainsi « faire l’autruche » (au signal, tout le monde plonge la tête sous sa table), organiser des rondes dans la classe, se rendre à la poubelle en skate… Cette plongée dans la réalité de la classe, filmée sans forcément beaucoup se cacher, fait froid dans le dos. « Les pauvres », ne peut-on s’empêcher de penser… Et aussi : « Mais comment font-ils pour tenir? » Une enseignante victime de cyberbulling, autrement dit de harcèlement virtuel, revient sur son calvaire. Maigre et dotée d’un très léger handicap à la main, elle raconte comment sa classe d’allemand a créé un site qui la ridiculisait, la présentait en squelette et évoquait l’assassinat de ses enfants (au sens figuré, car elle n’en avait pas). L’auteur du site a été exclu 4 mois. Elle, quatre ans après, en tremble encore, et travaille désormais pour le CNED, où elle corrige des copies…

Ici, la vidéo de Comment faire craquer un prof (vue plus d’un million de fois…)

Enfin, les journalistes, Mathieu Sarfati et Jean-Pascal Bubleix, se sont rendus au Canada, pays montré en modèle pour avoir su, semble-t-il, trouver une issue à ces problèmes et empêcher les élèves de « se chicaner » – désolée, l’accent canadien me fascine… A Montréal, au collège Honoré-Mercier, on entre dans une classe de français où les enfants étudient dans un silence presque suspect – évidemment, les caméras modifient toujours le comportement des élèves, vers plus de calme ou au contraire plus d’agitation. Ils sont en uniforme cool, à savoir un simple T-shirt en commun. Il y a encore 5 ans, nous dit un enseignant, ici, c’était le bazar complet. La recette du succès : autorité, apprentissage de l’estime de soi, permis à point avec infractions et sanctions (avec aussi la possibilité de rattraper les points perdus et d’obtenir une récompense) et enfin, responsabilisation des « caïds« . J’avais déjà observé une expérience similaire à New-York, lors d’un reportage dans le Bronx et Harlem. Pour neutraliser les éléments les plus perturbateurs, on leur confie une charge (bibliothèque, atelier musique, gestion de la sortie de classe…), en partant du principe que ces leaders peuvent mettre leur charisme et leur aura au service d’une cause plus efficace qu’allumer le feu et rendre leurs profs zinzins. Il semblerait que cela fonctionne.

Evidemment, c’est un peu court pour trouver des solutions aux difficultés des profs français, mais ce sujet a le mérite d’ouvrir des pistes et de pointer des incohérences, notamment la masterisation et le manque criant de formation des nouveaux profs. Le documentaire sera rediffusé sur Canal + décalé (mercredi à 3 h 07, venddi à 12 h 28, samedi à 5 h 44, dimanche à 17 h 42). La bande annonce est ici

Il se déguise en vieillard pour monter dans l'avion


Un jeune homme d'origine asiatique a pris les traits d'un vieil homme occidental pour se rendre depuis Hong-Kong au Canada, où il a demandé l'asile. Il a été interpellé.

Ses mains l'auraient trahi. Un jeune asiatique qui s'était déguisé en vieillard pour embarquer sur un vol Hong-Kong-Vancouver a été arrêté à sa sortie de l'avion, révèle la chaîne de télévision américaine CNN, qui s'est procuré un rapport des services frontaliers canadiens.

L'incident s'est déroulé le 29 octobre dernier. À l'aéroport international de Hong-Kong, un vieillard de type caucasien se présente à l'embarquement du vol AC018 à destination de Vancouver, au Canada. L'homme passe sans encombre tous les contrôles de sécurité. Mais une fois à bord, un détail attire l'attention des membres d'équipage : alors que le visage de l'homme, strié de rides, est marqué par l'âge, ses mains semblent étonnamment jeunes. Se peut-il qu'il s'agisse d'un déguisement ? Leurs soupçons se font certitude quand le passager se rend aux toilettes et en ressort avec l'apparence… d'un jeune homme de vingt ans !

Signalé par l'équipage aux autorités canadiennes, l'imposteur est arrêté à l'aéroport de Vancouver. Alors qu'il prétend ne voyager qu'avec un seul sac contenant ses effets personnels, le personnel de l'avion présente aux autorités deux autres sacs qui semblent lui appartenir. Dans l'un se trouve un masque en silicone qui, quand les autorités le font essayer par le suspect, lui donne effectivement l'apparence d'un vieillard occidental. Dans l'autre sac, une paire de gants : probablement celle qu'il a oubliée d'enfiler pour dissimuler ses mains.

L'efficacité des contrôles d'identité en cause
Pour quelle raison le jeune homme, dont la nationalité n'a pas été révélée, s'est-il ainsi déguisé pour embarquer ? Le rapport des services de sécurité canadiens relatant l'incident n'apporte pas de réponse. Il indique néanmoins qu'en se présentant à l'aéroport de Vancouver, l'individu a dit son intention de demander le statut de réfugié. Le transformiste aura donc voulu s'assurer qu'il arriverait sans problème sur le sol canadien.

Dans un contexte d'inquiétude autour de la sécurité des aéroports, la curieuse anecdote pose la question de l'efficacité des contrôles d'identité. Comment un individu asiatique de vingt ans, se présentant comme citoyen américain de 55 ans tout en ayant en apparence au moins 15 ans de plus, a-t-il pu passer avec succès tous les contrôles imposés dans un aéroport majeur comme l'est celui de Hong-Kong ? Le rapport fourni par CNN explique que l'imposteur a échangé sa carte d'embarquement avec un citoyen américain né en 1955, sans donner plus de détails sur les conditions dans lesquelles cet échange s'est déroulé. Il s'est ensuite présenté à l'embarquement avec la carte Aeroplan - une carte de fidélité permettant d'accumuler des miles - de l'homme dont il a usurpé l'identité. Or cette carte ne comporte pas d'indication d'âge. Tout simplement.

Source: www.lefigaro.fr

Les «tickets resto» paieront fruits et produits laitiers


La ministre de l'Economie Christine Lagarde a annoncé ce vendredi la prochaine publication du décret entérinant cette mesure.

Vous êtes las du sandwich à emporter ? Vous pourrez désormais utiliser les titres restaurants distribués par votre entreprise pour vous offrir fruits et légumes ou produits laitiers. La ministre de l'Economie Christine Lagarde a annoncé ce vendredi que le décret entérinant cette possibilité a été signé, et qu'il entrera en vigueur «dans une dizaine de jours». «La grande nouveauté, a-t-elle expliqué, c'est que toute la gamme des produits laitiers, sans aucune restriction, sera accessible : lait crème, dessert, fromages blancs… Ceux qui mangent sur le pouce pourront désormais acheter autre chose qu'une quiche ou un sandwich». Cette disposition a été introduite en 2009 par la députée UMP Valérie Boyer dans la loi «Hôpital, patients, santé et territoire», et visait à diversifier l'alimentation des salariés contraints de dévorer rapidement leur déjeuner. Plus de 3,5 millions de salariés qui consomment des titres restaurant sont potentiellement concernés.

«Les titres ne doivent pas être limités aux restaurants»
La Commission nationale des titres restaurant (CNTR), qui représente différents acteurs concourant à la distribution des titres (employeurs, salariés, restaurateurs, sociétés émettrices de titres…), s'est cependant longtemps opposée à la mise en place de cette mesure, de peur des dérives qui pourraient en résulter. Son président, Jean-Michel Reynaud, craignait une banalisation du titre, qui tendrait à devenir un moyen de paiement comme un autre. C'est d'ailleurs pour éviter cette situation que l'utilisation des tickets resto et autres chèques déjeuner dans les supermarchés est plus sévèrement encadrée depuis mars 2010.

Mais si ces titres n'ont pas vocation à devenir de simples aides financières, Christine Lagarde a rappelé ce vendredi que leur utilisation «doit rester ouverte et ne doit pas être réservée aux seuls restaurants». Conséquence : les détaillants en fruits et légumes feront bientôt leur entrée au sein de la Commission des titres restaurant, a également annoncé la ministre.

Source: www.lefigaro.fr

Élections US: la Chambre aux républicains mais pas le Sénat


Les démocrates ont perdu près de 60 élus à la Chambre des représentants. Les républicains remportent également plusieurs sièges de sénateurs mais pas suffisamment pour atteindre la majorité.

La présidence de Barack Obama subit un tournant majeur. Alors que les Américains renouvelaient mardi les 435 sièges de la Chambre des représentants, 37 de leurs cent sénateurs et 37 de leurs 50 gouverneurs, les projections et résultats partiels confirment la défaite annoncée du parti démocrate à la Chambre des représentants. Au Sénat, le recul du parti d'Obama, quoique net, ne fait toutefois pas basculer la majorité dans le camp républicain.

• Les démocrates perdent la Chambre des représentants :
Tous les instituts de sondage le prédisaient, et ils ne se sont pas trompés : les républicains ont ravi plus d'une soixantaine de sièges aux démocrates, décrochant de ce fait la majorité à la Chambre des représentants, selon les projections des médias américains. Ce serait plus encore que lors de la «révolution conservatrice» de 1994, où les républicains avaient pris 54 sièges aux démocrates de Bill Clinton.



Cette poussée des républicains devrait se traduire par une réduction de la marge de manœuvre d'Obama et une probable situation de blocage législatif, deux ans après son arrivée à la Maison-Blanche. John Boehner, qui devrait être le nouveau speaker, nom donné au président de la Chambre, a estimé lors de la soirée électorale que les électeurs ont appelé mardi Obama à «changer de cap». «Nous espérons que le président Obama va désormais respecter la volonté du peuple, (...) et s'engager à faire les changements que (les Américains) demandent», a-t-il déclaré, visiblement ému.

• Au moins six gains républicains au Sénat :
Six sièges de sénateurs ont déjà basculé dans le camp républicain, dont celui, très symbolique, de l'Illinois, ancien fief de Barack Obama. Les autres victoires sont revendiquées par Dan Coats dans l'Indiana, John Boozman dans l'Arkansas, John Hoeven dans le Dakota du Nord, Ron Johnson dans le Wisconsin et Pat Toomey en Pennsylvanie.



Dans le Kentucky, le républicain Rand Paul, un des favoris du mouvement ultraconservateur du Tea Party, a également été élu. Cet Etat était déjà détenu par le Parti républicain. Jim Bunning, le sénateur sortant, avait choisi de ne pas se représenter. Rand Paul n'est autre que le fils du représentant républicain du Texas Ron Paul, ancien candidat à l'investiture républicaine pour la présidentielle de 2008 sous l'étiquette libertarienne affranchi de la ligne officielle du parti.


Le Tea Partier Marco Rubio célèbre son nouveau mandat de sénateur mardi en Floride. Crédits photo : Alan Diaz/AP
En Floride,c'est aussi une étoile montante du Tea Party, l'hispanique Marco Rubio, qui permet au parti républicain de conserver le siège, à l'issue d'une triangulaire.

En Arizona, l'adversaire malheureux de Barack Obama lors de la présidentielle de 2008, le républicain John McCain, a décroché sans grande difficulté un cinquième mandat de sénateur face à un candidat démocrate peu connu.

En revanche, la très controversée candidate du Tea Party Christine O'Donnell a échoué, comme annoncé par les sondages, dans le Delaware face au démocrate Christopher Coons. La Virginie occidentale conserve également un élu démocrate, avec l'élection de Joe Manchin, gouverneur sortant très populaire, qui a fait campagne contre la réforme de la santé conduite par Barack Obama. Cette victoire du camp démocrate vient compliquer la tâche pour les républicains qui ont besoin de 10 sièges en plus des 41 qu'ils détiennent déjà pour obtenir la majorité à la chambre haute. Le Parti républicain avait également fait du Nevada l'un de ses objectifs prioritaires. Mais Harry Reid, chef de file du groupe démocrate au Sénat, a sauvé son siège de justesse, en faisant échec à Sharron Angle, du Tea Party, au terme d'une campagne acharnée.

Barbara Boxer en Californie et Michael Bennet dans le Colorado ont également conservé deux autres Etats cruciaux pour la bataille pour le contrôle de la haute assemblée. La lutte reste indécise dans l'Etat de Washington et les résultats de l'Alaska n'ont pas été annoncés.

• L'élection des gouverneurs, autre succès républicain :
Au moins dix des 37 postes de gouverneurs à pourvoir ont été conquis sur le camp démocrate par les républicains. C'est le cas dans le Wisconsin, en Pennsylvanie, dans le Tennessee, le Wyoming, l'Iowa, l'Oklahoma, l'Ohio, le Kansas, le Nouveau Mexique et le Michigan. Le Parti républicain conserve par ailleurs deux États-clé en vue de 2012, le Texas et surtout la Floride. Jan Brewer, la gouverneure sortante de l 'Arizona à l'origine d'une loi controversée sur l'immigration, a également été reconduite dans ses fonctions.

En Californie en revanche, Arnold Schwarzenegger devrait avoir pour successeur le démocrate Jerry Brown, placé devant son adversaire Meg Whitman par les projections des médias.

Source: www.lefigaro.fr