Aubry "totalement favorable" à la réforme des rythmes scolaires




La maire de Lille, Martine Aubry, s'est dite vendredi "totalement favorable" à la réforme des rythmes scolaires qui prévoit le retour à la semaine de quatre jours et demi, en soulignant toutefois que la mise en place de cette mesure contestée nécessitait du temps.
Lire la note de blog : L'école est devenue la somme des intérêts particuliers

Les communes ont jusqu'au 31 mars pour décider d'appliquer cette réforme dès la rentrée 2013 ou de la reporter à 2014, mais le ministre de l'éducation, Vincent Peillon, espère qu'au moins un élève sur deux passera aux quatre jours et demi dès cette année.

"Les quatre jours ont été un recul considérable pour l'attention des enfants, sur le rythme de l'enfant, à tous points de vue, donc moi je suis totalement favorable aux quatre jours et demi", a dit l'ancienne première secrétaire du Parti socialiste au micro de France Bleu Nord. Une décision collective sera prise lors du conseil municipal du 18 mars, a-t-elle ajouté.

Lire aussi : Rythmes scolaires : Peillon affirme qu'il ne passera pas en force

Pour la maire de Lille, "le plus important, ce n'est pas 2013 ou 2014, c'est que de toute façon, les quatre jours et demi, il faut les faire". "Tout cela demande du temps, et moi je souhaite aller au bout des consultations que j'ai commencées, avec les syndicats d'enseignants, avec les enseignants, avec les parents d'élèves, et tous ceux qui travaillent à l'éducation", a-t-elle poursuivi.

Le maire PS de Lyon, Gérard Collomb, a annoncé qu'il attendrait 2014 pour mettre en place la réforme, tandis qu'à Paris, Bertrand Delanoë, favorable à une mise en place dès 2013, a indiqué que la décision finale serait prise à la fin de mars.

Source: www.lemonde.fr

Bien manger pour mieux dormir



Pour la première fois, une vaste étude américaine montre qu'une alimentation diversifiée favorise une bonne quantité de sommeil .
Bien manger ne signifie pas manger beaucoup mais varier les aliments. D'ailleurs, il suffit de faire un repas un peu lourd le soir pour se rendre compte que l'on ne dort pas très bien.
Une étude américaine vient de confirmer les liens étroits qui se tissent entre alimentation et sommeil. C'est par exemple parmi le groupe de personnes dont la durée de sommeil est optimale (7 à 8 heures par nuit) que l'alimentation est la plus variée. Une constatation qui n'étonne pas le Dr Vincent Renaud, nutritionniste à Cagnes-sur-Mer: «Plus on diversifie son alimentation et plus on apporte des aliments tels que des fruits et légumes et des nutriments susceptibles de favoriser le sommeil.»
La relation est bien confirmée, non pas dans un protocole expérimental mais dans la vie quotidienne de plus de 4500 Américains soumis à une enquête nationale réalisée en 2007 et 2008. «La première conclusion que l'on peut tirer de cette étude est tout simplement que nos habitudes alimentaires et de sommeil sont liées», explique auFigarole Pr Michael Grandner, qui a coordonné cette étude au Centre d'étude du sommeil et de neurobiologie circadienne à l'université de Pennsylvanie. «On parle souvent de la relation entre les nutriments et le sommeil, mais personne n'avait eu l'occasion d'étudier cela sur une population aussi importante», ajoute-t-il.
Glucides et lycopène
Les chercheurs avaient déjà remarqué que le risque d'obésité était accru pour ceux qui dormaient trop ou trop peu. Or, Grandner et ses collègues se sont aperçus que les très petits dormeurs, ceux qui dorment moins de 5 heures par nuit, avaient aussi tendance à manger moins de glucides (pains, pâtes, pommes de terre…) et de lycopène que les autres. Le lycopène est un micronutriment abondant dans la tomate à qui l'on prête également la vertu de réduire le risque de cancer et de maladie cardiovasculaire.
«En fait, explique Marta Garaulet, professeur de physiologie à l'université de Murcie (Espagne), on sait que les petits dormeurs mangent plus. D'abord parce qu'ils sécrètent d'avantage de ghréline, une protéine qui stimule l'appétit. Mais aussi parce qu'ils ont plus d'occasions de manger. L'insomnie est souvent associée à la consommation de sucreries ou de chocolat.» Une étude japonaise réalisée en 2010 avait pointé les mauvaises habitudes alimentaires des petits dormeurs: préférence pour les aliments gras, tendance au grignotage et à sauter le petit déjeuner.
Le manque de sommeil associé au risque d'obésité
L'an dernier, dans l'American Journal of Clinical Nutrition, des chercheurs de l'université d'Uppsala confirmaient, après avoir passé en revue 35 études de très haut niveau, l'influence indirecte de certains comportements sur la prise de poids: «regarder la télé, manquer de sommeil ou surtout consommer de l'alcool stimule spontanément l'appétit». L'équipe du Pr Garaulet, de son côté, soulignait dans l'International Journal of Obesity que l'association entre le manque de sommeil et l'obésité est particulièrement importante chez les adolescents. «Nous avons trouvé que les adolescents qui dormaient moins de 7 heures par jour mangeaient moins de fruits et légumes mais plus de junk food comme des chips, des pizzas, etc.», détaille Marta Garaulet.
Bien sûr, être gros ou petit dormeur peut avoir de multiples causes (habitudes, contraintes, génétique…) mais l'étude de Pennsylvanie est jugée suffisamment probante par le Pr Jean-Michel Lecerf, qui dirige le service de nutrition de l'Institut Pasteur de Lille, «pour inclure désormais la quantité de sommeil dans les études que nous faisons sur l'obésité. Ce n'est pas parce que l'on va mieux manger que l'on va forcément mieux dormir mais le sommeil est vraisemblablement un marqueur du comportement alimentaire».
«Nos ancêtres avaient raison»
Le Dr Paul Barbe, médecin généraliste à Avignon, suggère d'en rester à des règles simples: «Il faut manger beaucoup le matin, moyennement le midi et peu le soir. Les protéines (viande) c'est plutôt le midi et les sucres lents (riz, pâtes), plutôt le soir. C'est ce que faisaient nos ancêtres et les études récentes montrent qu'ils avaient raison.»
C'est aussi l'avis du Dr Laurent Chevallier, nutritionniste à Montpellier, auteur d'un livre qui transpose à notre époque l'alimentation de nos ancêtres chasseur-cueilleur (Je mange sain, je maigris bien, Le livre de poche). Il voit dans cette étude la confirmation «de l'inadaptation totale entre nos rythmes biologiques et l'activité dans notre société. D'où la nécessité pour chacun d'adapter son programme alimentaire en fonction de ses horaires. Par exemple, physiologiquement, il est normal qu'une dame qui se lève à 4 heures du matin à cause de son travail n'ait pas envie d'un copieux petit déjeuner».
Mais le Dr Chevallier est réticent à attribuer à tel ou tel nutriment le pouvoir d'assurer un bon sommeil car «les doses utilisées dans les études expérimentales n'ont rien à voir avec celles d'une alimentation naturelle». Un argument que ne conteste pas le Pr Grandner. Pour lui, l'intérêt d'analyser aussi finement les liens entre sommeil et alimentation est avant tout «de mettre en lumière des pistes à creuser».
La qualité du sommeil est aussi privilégiée
Quantité de sommeil ne rime pas forcément avec qualité de la récupération. Ainsi, boire de l'alcool le soir peut favoriser l'endormissement mais les enregistrements en laboratoire du sommeil montrent qu'il sera de mauvaise qualité avec de nombreux microréveils et, au final, une moins bonne récupération. «Il faut aussi attendre au moins une heure et demie après le repas avant d'aller se coucher, pour faciliter la vidange gastrique», explique le Dr Vincent Renaud, nutritionniste à Cagnes-sur-Mer.
L'heure de coucher est aussi importante, même s'il n'est pas toujours possible de la choisir. Une étude parue cette année dans la même revue que celle qui vient de publier les travaux du Pr Grandner (lire ci-dessus), Appetite, rapportait une plus grande consommation de sucres, gras et protéines le soir pour ceux qui se couchaient en moyenne après 5 h 30 du matin. En 2009, c'est une étude menée auprès d'adolescents allemands qui montrait que les couche-tard consommaient moins de produits frais et fréquentaient d'avantage les fast-foods que les autres.

Source: www.lefigaro.fr

Messages de santé publique : à consommer avec modération !




Il est politiquement incorrect d'être gros, ou même tout simplement enveloppé. Tous, milieu de la mode, médias et même médecins, s'accordent pour faire l'éloge de la minceur.
Devant cette magnifique unanimité, on est pourtant en droit de s'interroger sur ce qui a conduit à recommander ainsi la minceur pour des raisons sanitaires : quelle est, en la matière, la part de l'effet de mode et celle qui repose sur des bases scientifiques réelles ? Une étude impressionnante, tout juste publiée dans le prestigieux Journal of the American Medical Association, vient bousculer les idées reçues à cet égard.

La corpulence est traditionnellement classée en trois catégories, la normalité, le surpoids et l'obésité, dont les frontières sont définies par l'indice de masse corporelle (IMC, calculé en divisant le poids par le carré de la taille en mètres), sans que l'on sache vraiment ce qui a conduit l'Organisation mondiale de la santé, en 1997, à proposer ces limites. Ainsi, à 81 kg, une personne de 1,80 m est considérée en surpoids, et une autre de 1,64 m comme obèse.

C'est en s'appuyant sur ces catégories de corpulence que Katherine Flegal et ses collègues du Center for Disease Control and Prevention de Washington ont fait la somme de toutes les études publiées dans ce domaine et analysant les liens entre indice de masse corporelle et mortalité dans des populations au départ bien portantes. En tout, une centaine d'études jugées suffisamment rigoureuses ont été retenues, incluant 2,88 millions d'hommes et de femmes dans le monde entier, suivis pendant des durées allant de un à quarante ans. Au terme d'une analyse minutieuse, la conclusion est sans appel : le risque de décès (quelle qu'en soit la cause) est inférieur de 6 % chez les personnes qui sont en surpoids par rapport à celles dont le poids est "normal" (ou "idéal"). L'obésité, elle, est associée à une augmentation de risque de 18 %, mais celle-ci est essentiellement le fait des grandes obésités (IMC de 35 kg/m² ou plus) tandis que l'obésité plus modérée (IMC entre 30 et 35 kg/m²) n'augmente pas le risque par rapport au poids "normal".

Dans un travail beaucoup plus limité (et non encore publié) portant sur une population de près de 4 000 malades hospitalisés pour un infarctus du myocarde à la fin de l'année 2005 en France métropolitaine, nous retrouvons exactement les mêmes tendances : une fois pris en compte l'âge, la gravité de l'infarctus et les traitements initialement mis en oeuvre, le risque de mourir dans les cinq ans suivant la sortie de l'hôpital n'est pas différent dans toute la plage d'indice de masse corporelle allant de 22 à 35 kg/m², alors qu'il est nettement plus élevé chez les malades les plus maigres (risque accru de plus de 40 %) et au-delà de 35 kg/m² (risque augmenté de 75 %). Le risque est également plus élevé quand, à poids égal, l'obésité se localise au niveau du ventre plutôt qu'au niveau des cuisses et des fesses.

Au vu de ces résultats, il paraît temps de modifier les messages de santé publique dans ce domaine. Ce n'est pas une chose simple, car on sait aussi que, avec l'augmentation constante du poids dans nos sociétés, la proportion de personnes ayant une grande obésité (celle qui est réellement dangereuse pour la santé) a fortement augmenté, et il est donc essentiel d'éviter la dérive qui peut progressivement y conduire. Mais ce n'est pas une raison pour stigmatiser l'embonpoint, qui ne semble finalement pas avoir d'effet véritablement délétère sur la santé tant qu'il ne conduit pas à la grande obésité.

D'autres enjeux, comme la lutte contre le tabagisme ou l'encouragement de l'activité physique régulière, sont autrement plus importants. En termes de poids, les conseils se doivent d'être raisonnables et surtout non culpabilisants : ce ne sont pas quelques kilos en trop qui auront des conséquences néfastes sur la santé. Il y a mieux à faire que de chercher à tout prix à redescendre au-dessous de la barre fatidique du surpoids... Il est d'ailleurs plausible que le plaisir pris à manger chez les bons vivants ait en lui-même des conséquences favorables sur l'organisme, tandis que, à l'inverse, l'anxiété potentiellement générée par certains régimes, où la moindre calorie est comptée, traquée et combattue, a toutes les chances d'avoir des effets néfastes sur la santé.

Tout cela doit nous rappeler à une certaine humilité : en matière de liens entre mode de vie et santé, il est bien difficile d'obtenir des données scientifiques réellement indiscutables sur lesquelles étayer les recommandations, tant les causes de biais et les difficultés méthodologiques sont nombreuses. Prenons l'exemple de la nutrition, corollaire du poids. Evaluer l'effet de ce que nous mangeons ou buvons sur notre système cardiovasculaire et plus généralement sur notre santé est extrêmement délicat. La difficulté commence par la mesure précise de ce que nous mettons dans notre assiette ou dans notre verre. Se souvenir dans le détail de ce qu'on a mangé la semaine dernière est déjà un exercice difficile, dont les résultats sont souvent très approximatifs... Ajoutons à cela le fait que la maladie des artères (l'athérosclérose, responsable des crises cardiaques ou de la plupart des attaques cérébrales et première cause de mortalité dans le monde) met des dizaines d'années à se développer : ce n'est pas ce que nous avons mangé la semaine dernière qui compte, mais ce sont bien nos habitudes alimentaires au cours des vingt ou trente dernières années, et il y a de fortes chances que celles-ci aient beaucoup varié au fil du temps. Sans compter que, même si nous continuons de manger des carottes, comme nous le faisions déjà il y a vingt ans, leur teneur en pesticides et autres conservateurs a pu notablement changer pendant cette période... Bref, la mesure de l'impact de l'alimentation sur notre santé est une affaire très complexe, et il ne faut jamais l'oublier avant de s'aventurer à prodiguer des conseils, par ailleurs trop souvent présentés essentiellement sur le mode répressif de l'interdit.

Finalement, cette belle étude est l'occasion de s'interroger sur le côté totalitaire de certains messages de santé publique, trop souvent moralisateurs ou même franchement castrateurs, alors même qu'ils sont parfois scientifiquement peu fondés. Il est grand temps que les docteurs, en ce domaine, abandonnent le sacro-saint principe de précaution et qu'ils n'interdisent rien de plaisant dont la nocivité ne soit - absolument - avérée !

Nicolas Danchin

(indice de masse corporelle 24,6 kg/m²) est professeur de cardiologie et maladies vasculaires.

Il est également ancien président de la Société française de cardiologie.

Source: www.lemonde.fr

Corruption : Rajoy promet de publier ses revenus



Répliquant aux accusations de corruptions qui soulèvent une vague d'indignation dans le pays, le chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, a nié samedi 2 février avoir reçu de l'argent indûment et annoncé qu'il allait rendre publics ses revenus.
"Je n'ai jamais reçu d'argent au noir", a déclaré Mariano Rajoy devant la direction de son parti réunie en urgence à Madrid, pendant qu'à l'extérieur, des groupes de manifestants criaient "démission". "Si certains imaginent que face au harcèlement je vais abandonner la tâche que les Espagnols m'ont confiée, je tiens à leur dire qu'ils se trompent", leur a répondu le chef du gouvernement. "Mes déclarations de revenus et de patrimoine seront mises à la disposition de tous les citoyens dès la semaine prochaine", a-t-il ajouté en promettant "la plus grande transparence".


Le nom de Mariano Rajoy est apparu jeudi, cité par le quotidien El Pais, parmi les bénéficiaires présumés de salaires occultes qui auraient été versés pendant des années à plusieurs dirigeants du Parti populaire, de droite, qu'il préside depuis 2004.

Un coup de tonnerre dans une Espagne ébranlée par la multiplication des cas de corruption : après différents scandales ayant révélé des pratiques courantes chez nombre d'élus locaux, les soupçons se portent maintenant sur des dirigeants nationaux.

Brandissant des enveloppes, nouveau symbole de l'indignation populaire, des centaines de manifestants se sont relayés depuis jeudi à Madrid devant le siège du PP. A la mi-journée, une pétition lancée deux jours plus tôt sur la plateforme Change.org, pour réclamer la démission de Mariano Rajoy, avait recueilli plus de 650 000 signatures.





Mariano Rajoy a pris la tête du gouvernement à la fin 2011, succédant aux socialistes balayés par les turbulences de la crise économique. Jouant sur une image de sérieux, il avait alors promis de redresser le pays. "Nous ne devons pas permettre que les Espagnols, auxquels nous demandons tant de sacrifices et de renoncements, puissent avoir l'impression que nous ne faisons pas preuve de la plus stricte intégrité", a-t-il assuré samedi. "Je n'ai pas décidé de faire de la politique mon métier pour gagner de l'argent", a-t-il dit. "J'ai perdu de l'argent, mais il se trouve que pour moi l'argent n'est pas le plus important".

"L'affaire Barcenas" a explosé comme une bombe, le 18 janvier : le quotidien de centre droit El Mundo affirmait alors que Luis Barcenas, ancien trésorier du PP, avait distribué pendant deux décennies des enveloppes contenant entre 5 000 et 15 000 euros à des dirigeants du parti en complément de leurs salaires officiels, provenant d'entreprises privées. Selon El Mundo, Mariano Rajoy n'a jamais touché ces enveloppes et avait ordonné de mettre fin à cette pratique en 2009.

Mais jeudi, El Pais, de centre gauche, allait plus loin en publiant des photos de comptes manuscrits prétendûment établis entre 1990 et 2008 par Luis Barcenas et par un autre trésorier du PP, Alvaro Lapuerta. Selon ces documents, écrivait le journal, l'actuel chef du gouvernement aurait perçu, entre 1997 et 2008, des "paiements pour un total de 25 200 euros par an", sous forme de dons émanant de chefs d'entreprises. Les noms d'autres hauts responsables du parti comme Dolores de Cospedal, sa numéro deux, ou Rodrigo Rato, l'ex-président de Bankia, figurent aussi sur les tableaux.

Source: www.lemonde.fr